Les clés d’un bon rangement

Rangement

Le rangement a le vent en poupe. Le livre rouleau-compresseur de Marie Kondo, La magie du rangement, y est probablement pour quelque chose. 

Mais qu’est-ce que le rangement et à quoi sert-il, finalement ?

Et surtout, comment s’y prendre pour mettre en place un rangement qui tienne dans la durée ?

Voici quelques clés, parmi d’autres, pour un bon rangement.


A quoi ça sert, de ranger ?

Prenez deux minutes pour y réfléchir. Après tout, pourquoi ne pourrions-nous pas vivre dans le bazar, nos parents n’étant plus derrière nous pour nous dire de ranger (vous savez, le fameux « Range ta chambre ! » qui nous cassait les oreilles autrefois et qu’on finit soi-même par marteler à sa douce et tendre progéniture !) ?

Pourquoi voulez-vous (et parfois même vous obstinez-vous) à ce que votre chez-vous soit rangé ?

Il y a de fortes chances que vos réponses ressemblent de près ou de loin à celles-ci :

  • Parce que quand ce n’est pas rangé, vous vous sentez davantage stressé(e), débordé(e), voire dépassé(e) (nous parlons donc ici d’un sentiment).
  • Parce que quand ce n’est pas rangé, l’ambiance est plus tendue, le désordre vous énerve, ou énerve votre conjoint. Vous vous sentez (très) loin de vos envies de sérénité.
  • Parce que quand ce n’est pas rangé, vous passez trois fois plus de temps à faire le ménage, ou, à contrario, vous n’en faites plus du tout, découragé(e) par le bazar.
  • Parce que quand ce n’est pas rangé, vous passezdes heures à chercher ce dont vous avez besoin au moment où vous en avez le plus besoin (vous savez, le justificatif qui vous est demandé pour le lendemain, les fameuses clés – Ah, les clés ! -, etc.).

Comprendre l’origine de votre désordre

Essayez d’identifier et de comprendre ce qui est à l’origine du désordre qui règne (peut-être) chez vous.

  • Est-ce dû à votre tendance à l’accumulation d’objets, à votre difficulté à vous séparer des objets dont vous n’avez plus l’utilité ou encore à faire du tri ?
  • Est-ce dû au fait que vous étiez jusqu’à maintenant seul(e) à ranger et que vous manquez tout simplement de temps et d’énergie (qui ne le serait pas ?)
  • Est-ce dû au fait que vous avez, avec votre conjoint, une vision différente de ce que doit être le rangement chez vous ?
  • D’autres pistes ? 

Comprendre ce qui est à l’origine de ce désordre vous aidera, idéalement à deux, voire en famille, à mettre le doigt de façon plus précise sur les stratégies que vous devrez déployer pour définir votre système de rangement.

De la même manière que le médecin prescrit un traitement à partir des symptômes qui lui sont présentés, il vous sera nécessaire d’étudier, d’analyser et de comprendre ce qui ne va pas, en matière de rangement.

Un rangement qui se réfléchit en famille

Un rangement, ça ne se décide pas tout seul dans son coin, de manière unilatérale. Pour que cela fonctionne dans la durée, rien ne vaut la participation collective !

Parce que je sais que vous ne parviendrez pas à tout entreprendre seul(e), que vous en « faites » déjà probablement beaucoup trop et que le risque de vouloir mieux s’organiser, de vouloir tout désencombrer, tout ranger, et trop vite, c’est d’en faire encore plus et de vous épuiser donc encore plus.

Ce qui serait, vous en conviendrez, contre-productif et à l’antithèse de ce que je défends au quotidien, au travers de mon activité ou via le blog , à savoir davantage de temps pour soi, et pour profiter des joies de la vie !

C’est pourquoi, et j’insiste sur ce point, il vous faudra accepter de :

* procéder par étapes.

* associer votre conjoint, et vos enfants (s’ils sont en âge de participer, bien sûr)

* vous donner du temps.

* ne pas vous mettre davantage de pression.

 
Le rangement de votre intérieur devra idéalement se réfléchir en famille, en tous les cas à deux. Pourquoi, me direz-vous ? Parce que si vous n’y réfléchissez pas en famille, vous aurez du mal à impliquer vos « co-équipiers du quotidien » dans le rangement.

En effet, un bon rangement se doit d’être logique. Logique, d’accord, mais pour qui ? Pas uniquement pour vous. Il devra l’être également pour tous les membres de la famille.

Si vous avez décidé de façon arbitraire de la place d’une chose que vous utilisez tous les jours, assurez-vous néanmoins que cette place soit également logique pour les autres. Dans le cas contraire, ils auront des difficultés à l’adopter une fois pour toutes.

Prenez donc le temps, avant de vous « jeter à corps perdu » (?) dans le rangement, de réfléchir en amont, pour chaque pièce de la maison, au rangement optimal. Prenez le temps d’imaginer, de visualiser, voire de tester et d’ajuster, jusqu’à aboutir à un rangement qui convienne à chacun et qui soit simple et facile à adopter.

Une pièce dont le rangement est optimal est une pièce :

  • fonctionnelle, c’est-à-dire qui remplit sa ou ses fonctions avec facilité et fluidité.
  • épurée, dégagée et agréable à regarder (le début de la sérénité).


Un seul conseil : faites simple !


Encadré : Le saviez-vous ? Ce que dit la science au sujet du désordre

Rangement

Le cerveau n’aime pas le désordre.

Ne vous êtes-vous jamais demandé pour quelle raison il est difficile de se concentrer ou de traiter des informations lorsqu’on se tient assis devant un bureau jonché de désordre ?

Toutes les choses amoncelées ici et là détournent l’attention. D’après les travaux de recherche récemment menées par les neuroscientifiques de l’université de Princeton, aux Etats-Unis, la clé de la performance au travail réside dans un environnement calme et ordonné.

Cela s’applique aussi bien à votre domicile qu’à votre bureau, au travail.

Le désordre ambiant entraîne de la frustration, favorise la distraction, l’incohérence et l’éparpillement.

Selon une autre étude, le fouillis représente un facteur de stress important. Les familles dont le domicile est en désordre présentent des taux de cortisol (l’une des hormones du stress) plus élevés que les autres en fin de journée.

Cette constatation suggère que les espaces de vie désordonnés et encombrés favorisent les états dépressifs, affectent la capacité d’apprentissage, altèrent les capacités mémorielles, ainsi que la faculté à combattre le stress.

Diane Ballonad Rolland


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